Je viens de me rendre compte que deux des titres de mes articles se ressemblent beaucoup. "Incomprise" et "Incompréhension". Les autres véhiculent finalement la même idée. "Solitude".
Un mot, simple, complet, compact. Trois mots contenant la raison de vivre de ce blog. Ma douleur de solitaire. Je préférerais dire ma douleur d'exclue. Je suis solitaire parce que je n'ai pas le choix, c'est différent.
Il faudrait deux mots. Deux mots pour dire l'envie d'être seul qu'on a tous parfois, un mot pour ceux dont la solitude est un trait de caractère.
Et un autre pour les solitaire, pour la solitude, celle de l'exclusion, celle que l'on ne choisit pas. Celle qui nous transforme, et à laquelle on aimerait remédier.
dimanche 22 avril 2012
samedi 21 avril 2012
Incomprise
Être seule est déjà dur.
J'ai de la famille autour de moi. Mes parents. En ce moment une correspondante canadienne qui va bientôt repartir. Mais je reste seule.
Je vais sur internet, je parle à des gens, des gens dont beaucoup me sont plus proches que d'autres IRL (=In Real Life, dans la vraie vie). Mais ce n'est pas pareil que les voir en vrai.
Ma correspondante, elle est invitée à sortir avec ses amies. Elle va au cinéma avec eux. Elle dort chez ses amies. Elle va faire la fête chez elles, fêter des anniversaires. Mes camarades de classe, ma cousine, des connaissances, des adolescents plus ou moins de mon âge, me parlent des fêtes auxquelles ils participent. Ils fument, boivent, se couchent à pas d'heure.
Pas moi.
Mais en plus, maintenant, on me le reproche. On me dit "pourquoi tu n'essaie pas de te lier?" "Pourquoi tu n'as pas essayé d'aller à la fête à laquelle se rend ta correspondante?". Et d'autres reproches, plus blessants encore. "C'est vrai que quand on voit ton attitude avec les gens, on comprend pourquoi ils ne t'invitent pas". Et je devine la suite : "C'est pour ça que tu es seule".
Et la seule réponse que j'ai envie de leur offrir, c'est "Connards".
Pourquoi?
Simple. Ils ne comprennent pas. Ne peuvent pas comprendre.
Mes amis, c'est ceux avec qui je parle sur internet. Ce qui me permet de tenir, c'est mon univers, les forums RPs, les livres, les mangas. Mes rêves, mes projets.
Sauf que voilà, les parents n'apprécient pas de me voir tant sur l'ordinateur. Ils n'ont pas conscience de la diversité de ce que j'y fais, de l'importance que cela a pour moi.
Et ne comprendrons jamais, probablement, même si je le leur explique. Pas assez patient, pas assez ouverts, trop bornés.
Pourquoi ai-je envie d'ajouter "trop stupides"?
J'allais vers les autres avant. J'étais seule, c'était le début de ma solitude, alors j'essayais d'y remédier. J'allais dans des groupes nombreux mais j'étais invisible, je prenais une amie en tête à tête mais elle finissait toujours par partir et m'oublier, agissant ensuite comme si nous ne nous étions pas connues.
Alors on est seul. Et son s'adapte. On trouve d'autres solutions pour ne plus se sentir seul, et cela nous rend différent. On finit par ne plus savoir comment se comporter, comment se faire des amis, jusqu'à considérer des choses normales pour certains comme des contraintes. Les attendre pour manger au self par exemple, ou pour quitter la table.
Alors que pour d'autres, c'est juste impensable de manger seul au self. S'ils savaient combien de fois ça m'était arrivé. Combien maintenant, ça me laissait indifférente, voir je recherchais cela.
Cela me rappelle une phrase lue dans un de mes livres préférées : "Je ne cherche pas la solitude, juste de vrais compagnons. Des compagnons avec qui partager un rire, une pensée, un silence".
Modifiée la phrase, pour que vous compreniez, mais je pense que l'idée y est.
Aujourd'hui quand, enfin, je rencontre quelqu'un de réceptif, j'en suis tellement heureuse - parce que oui, ça m'arrive toujours - que je ne peux m'empêcher de l'ensevelir sous mes paroles au point de ne pas le laisser parler. Et ça n'aide pas. Et les parents vous reprochent de ne pas laisser les gens s'exprimer.
Mais si seulement quelqu'un pouvait me comprendre, pouvait s'accorder à ce que je suis.
Si je pouvais trouver un ami que je puisse voir en vrai! Car j'en ai sur la toile mais, malgré notre amitié, ce n'est pas pareil que dans la vraie vie, et ça n'est pas prêt d'être pareil.
J'ai le sentiment que je n'y arriverais pas. Je n'ose plus m'avancer, je n'ose plus chercher, plus en parler, plus quémander de l'aide. Je pleure en silence, je me sens stupide, je me tais. A qui parler? A qui se confier? Les confidents à ma dispositions auront toujours à un moment où à un autre le mot de travers qui vous fait vous fermer comme une huître.
Tant pis. Je vis toujours, je pleure, je ris. Peut-être qu'un jour, je ne serais plus seule. Qu'un jour je vivrais l'amitié comme quand j'étais petite, comme quand j'étais à l'école primaire. Comme avec cette amie que j'ai eu au collège qui m'a quitté et qui donne l'impression quand on se croise dans les couloirs de ne m'avoir jamais connue.
Peut-être qu'un jour je vivrais l'amour, comme dans ces livres que j'aime tant.
Peut-être. En attendant, je peux tenir. Et je sais que je peux extérioriser un peu de ces sentiments qui tourbillonnent alors en moi. Et j'espère toujours, un jour, que ça s'arrangera.
Qu'un jour ça ira mieux.
Que quelqu'un comprendra.
Me comprendra.
Parce que j'ai beau essayer de m'ouvrir, de m'adapter aux autres, parfois même si cela ne se voit pas de faire plaisir.
Mais, même si je n'ose pas l'avouer, j'aimerais qu'on fasse de même pour moi.
Qu'on me comprenne.
J'ai de la famille autour de moi. Mes parents. En ce moment une correspondante canadienne qui va bientôt repartir. Mais je reste seule.
Je vais sur internet, je parle à des gens, des gens dont beaucoup me sont plus proches que d'autres IRL (=In Real Life, dans la vraie vie). Mais ce n'est pas pareil que les voir en vrai.
Ma correspondante, elle est invitée à sortir avec ses amies. Elle va au cinéma avec eux. Elle dort chez ses amies. Elle va faire la fête chez elles, fêter des anniversaires. Mes camarades de classe, ma cousine, des connaissances, des adolescents plus ou moins de mon âge, me parlent des fêtes auxquelles ils participent. Ils fument, boivent, se couchent à pas d'heure.
Pas moi.
Mais en plus, maintenant, on me le reproche. On me dit "pourquoi tu n'essaie pas de te lier?" "Pourquoi tu n'as pas essayé d'aller à la fête à laquelle se rend ta correspondante?". Et d'autres reproches, plus blessants encore. "C'est vrai que quand on voit ton attitude avec les gens, on comprend pourquoi ils ne t'invitent pas". Et je devine la suite : "C'est pour ça que tu es seule".
Et la seule réponse que j'ai envie de leur offrir, c'est "Connards".
Pourquoi?
Simple. Ils ne comprennent pas. Ne peuvent pas comprendre.
Mes amis, c'est ceux avec qui je parle sur internet. Ce qui me permet de tenir, c'est mon univers, les forums RPs, les livres, les mangas. Mes rêves, mes projets.
Sauf que voilà, les parents n'apprécient pas de me voir tant sur l'ordinateur. Ils n'ont pas conscience de la diversité de ce que j'y fais, de l'importance que cela a pour moi.
Et ne comprendrons jamais, probablement, même si je le leur explique. Pas assez patient, pas assez ouverts, trop bornés.
Pourquoi ai-je envie d'ajouter "trop stupides"?
J'allais vers les autres avant. J'étais seule, c'était le début de ma solitude, alors j'essayais d'y remédier. J'allais dans des groupes nombreux mais j'étais invisible, je prenais une amie en tête à tête mais elle finissait toujours par partir et m'oublier, agissant ensuite comme si nous ne nous étions pas connues.
Alors on est seul. Et son s'adapte. On trouve d'autres solutions pour ne plus se sentir seul, et cela nous rend différent. On finit par ne plus savoir comment se comporter, comment se faire des amis, jusqu'à considérer des choses normales pour certains comme des contraintes. Les attendre pour manger au self par exemple, ou pour quitter la table.
Alors que pour d'autres, c'est juste impensable de manger seul au self. S'ils savaient combien de fois ça m'était arrivé. Combien maintenant, ça me laissait indifférente, voir je recherchais cela.
Cela me rappelle une phrase lue dans un de mes livres préférées : "Je ne cherche pas la solitude, juste de vrais compagnons. Des compagnons avec qui partager un rire, une pensée, un silence".
Modifiée la phrase, pour que vous compreniez, mais je pense que l'idée y est.
Aujourd'hui quand, enfin, je rencontre quelqu'un de réceptif, j'en suis tellement heureuse - parce que oui, ça m'arrive toujours - que je ne peux m'empêcher de l'ensevelir sous mes paroles au point de ne pas le laisser parler. Et ça n'aide pas. Et les parents vous reprochent de ne pas laisser les gens s'exprimer.
Mais si seulement quelqu'un pouvait me comprendre, pouvait s'accorder à ce que je suis.
Si je pouvais trouver un ami que je puisse voir en vrai! Car j'en ai sur la toile mais, malgré notre amitié, ce n'est pas pareil que dans la vraie vie, et ça n'est pas prêt d'être pareil.
J'ai le sentiment que je n'y arriverais pas. Je n'ose plus m'avancer, je n'ose plus chercher, plus en parler, plus quémander de l'aide. Je pleure en silence, je me sens stupide, je me tais. A qui parler? A qui se confier? Les confidents à ma dispositions auront toujours à un moment où à un autre le mot de travers qui vous fait vous fermer comme une huître.
Tant pis. Je vis toujours, je pleure, je ris. Peut-être qu'un jour, je ne serais plus seule. Qu'un jour je vivrais l'amitié comme quand j'étais petite, comme quand j'étais à l'école primaire. Comme avec cette amie que j'ai eu au collège qui m'a quitté et qui donne l'impression quand on se croise dans les couloirs de ne m'avoir jamais connue.
Peut-être qu'un jour je vivrais l'amour, comme dans ces livres que j'aime tant.
Peut-être. En attendant, je peux tenir. Et je sais que je peux extérioriser un peu de ces sentiments qui tourbillonnent alors en moi. Et j'espère toujours, un jour, que ça s'arrangera.
Qu'un jour ça ira mieux.
Que quelqu'un comprendra.
Me comprendra.
Parce que j'ai beau essayer de m'ouvrir, de m'adapter aux autres, parfois même si cela ne se voit pas de faire plaisir.
Mais, même si je n'ose pas l'avouer, j'aimerais qu'on fasse de même pour moi.
Qu'on me comprenne.
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